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_-L’IMAGINAIRE LIBERTIN ENTRE LE REJET ET LA …

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Introductionà la lexicologieConférence 10
L’enrichissement du vocabulaire et le développement de la langue (1):Vocabulaire, emprunts,siglaison,abréviation.
Questions à discuter:
1.La structure du vocabulaire français.2.Les emprunts.3. L’abréviation et la siglaison.
Sources:
AliséLEHMANN, Françoise MARTIN-BERTHET.Lexicologie, sémantique, morphologie, lexicographie. Paris, ArmandCollin, 2014.AinoNICLAS-SALMINEN.La lexicologie. Paris,ArmandCollin, 2010.Alain POLGUÈRE.Notionsde base enlexicologie.Observatoirede Linguistique Sens-Texte (OLST), Montréal, 2001.Aram BARLÉZIZIAN.Précisde lexicologie du françaismoderne, Erevan, 2009,UniversitéBrussov.Louis-Jean CALVET. Il était une fois 7000 langues. Paris, Fayard, 2011.Ana GUTU. Les pouvoirs de la langues. Chisinau, ULIM, 2014.Lidia MORARU, Catalina BOTNARUC. Lexicologie de la langue française. Chisinau, 2014, USM.Henriette WALTER. Le français dans tous les sens. Paris, Editions Rober Laffont, 1988.http://bbouillon.free.fr/univ/hl/Fichiers/Cours/lex.htm
1. Lastructure du vocabulaire français.
Combien de mots la langue française comporte-t-elle ? C'est impossible de le dire réellement.On peut quand même essayer d'évaluer le vocabulaire commun du français, avec les réserves qui s'imposent, et en précisant comment on arrive à un compte donné.Les dictionnaires comptent entre 30 000 et 100 000 mots environ (duDictionnaire du français au collègechez Larousse auGrand Robert). Or, ils ne répertorient qu'un nombre limité de mots techniques ou scientifiques, qui sont innombrables et réservés aux lexiques spécialisés.Des spécialistes ont dépouillé un grand nombre de textes situés entre 1785 et 1965 (dépouillement pour leTrésor de la Langue Française). Ils sont parvenus à 71 640 vocables (mots). Dont 907trèsfréquents. Il s'agit du vocabulaire dans le langageécrit. Le langage parlé est bien plus pauvre.Quelques autres statistiques, et des comparaisons avec d'autres langues : un livre de littérature populaire peut compter un demi-millier de mots (Sans Famille, d'Hector Malot, 439) ; un livre mieux écrit, 3 fois plus.La Bible, en anglais (c'est équivalent sans doute en français), 6000 mots ; mais une traduction " basique " la réduit à 850. Shakespeare " monte " à 24 000 mots. Le vocabulaire possédé par une personne peu instruite peut être évalué à 3 000 ou 5 000 mots ; 10 fois plus pour une personne instruite.
1. La structure du vocabulaire français.
Toutes ces données sont à nuancer, car le vocabulaire est un ensemble mouvant en constante évolution.Des mots apparaissent, d'autres disparaissent, comme le montrent les dictionnaires (entre 1922 et 1976 : 25% de mots nouveaux, mais 10% de pertes).L'usage de certains mots progresse ou régresse, sans qu'il soit question de leur disparition : c'est leur fréquence d'utilisation qui est ici en jeu, car il existe un " noyau " de mots de base qui sont extrêmement utilisés, et il est aussi important d'évaluer cette fréquence d'utilisation que de compter un nombre total, qui comprend des mots rares (combien de fois par jour utilise-t-on le verbeêtre, combien de fois par an le nompachyderme, que tout le monde connaît pourtant?).
Une remarque encore : les créations éphémères de mots sont extrêmement nombreuses. Chacun peut en être l'auteur (avec un préfixe, un suffixe). Un faible nombre entreront dans l'usage et seront comptabilisés.Ainsi, on peut encadrer, mais aussidécadreroudésencadrerun tableau ;déjeuner, puisredéjeuner,retéléphoner; Mme de Pompadour appelait les fleurs "desjolitésdu Bon Dieu" ; un personnage se moquait de lacapitalomaniede Napoléon ; auXIX-èmesiècle, on parlait dedéroiterle roi. Le motdéfaitismea été créé en 1916 par un journaliste et écrivain russe vivant à Paris, mot appliqué auxrusses;le mot picardrescapéa été introduit par les journalistes suite à la catastrophe de Courrières en 1906 (1200 morts). Autre exemple plusmarginal:le motnénettea été fait en 1955, surnéné, mot expressif fait en 1842...
1. La structure du vocabulaire français.
La structure diachronique du vocabulaire
La structure diachronique du vocabulaire d’une langue à trait à son évolution historique, ainsi qu’à la source première de la langue.Le français est une langue d’origine latine, l’influence du latin étant considérée la plus importante dans la constitution de la langue française contemporaine.Lefrançais et les autres langues romanes viennent dulatin. Les influencesexercées par d’autres langues,se répartissententrois catégories,que les linguistesappellentsubstrat,superstratetadstrat.
La structure diachronique du vocabulaire
L’adstrat,c’est ce qui est du au simple voisinage, comme les emprunts faitsà l’anglaispar le français deCanada, par exemple, ou les emprunts faits au flamand par le français de Belgique.Le substratetle superstrattouchent à des aspects plus intimes de la langue, car ils ontleur sourcedans une coexistence de deux langues,coexistence antérieure àl’implantation dulatin— c’est lesubstrat—ou postérieure à cette implantation — c’estlesuperstrat.
En fonction de l'histoire de la langue, on peut compter les mots selon leur origine:Les mots d'originepréceltique(antérieurs aux gaulois) se comptent sur quelques doigts, et surtout dans les parlers régionaux. On parle de mots " à l'origine incertaine".Le substrat gaulois:0,08% de notre vocabulaire. Certains sont passés anciennement en latin, parce que les romains en avaient l'usage (braca> braie: le pantalon gaulois s'est répandu dans la société romaine) ;onpeut citer aussi le motvassal, qui désignait un lien personnel inconnu desromains; dans le français actuel c’est parmi les noms des lieux qu’on trouve le plus de gaulois:la gomme(ancien type de jupe). Certains mots gaulois ont pénétré en latin et se sont retrouvés dans d’autres langues romanes:cambiare– changer;camisia– chemise;camminus– chemin;carrus– char;caballus– cheval.Les mots d'origine gauloise correspondent souvent à un vocabulaire de la campagne : des plantes, des arbres (bruyère, chêne, bouleau), des animaux (alouette) ; des termes techniques, qui concernent l'artisanat [des spécialités gauloises] ou l'agriculture (jante, benne, tonneau, charrue, soc, sillon, talus, glaner, chemin, arpent...).
Le substrat gauloisdu vocabulairefrançais (III-esiècleav.JC).
Le superstrat germanique du vocabulaire français (V-VII siècles)
Les mots germaniques, franciques, couvrent 1,35%du vocabulaire français,mais 3,5% des mots les plus fréquents. Ils concernent toute la vie sociale ; particulièrement le vocabulaire militaire (guerre, épieu, gant, haubert, écharpe, dard...) ; des termes de droit ou d'administration (maréchal, sénéchal, échevin, gage...); la vie de la campagne (blé, cresson, épervier, jardin, troupeau, gagner...) ; la vie de tous les jours (marcher, garder, blanc, riche...). On notera que le motfranclui-même a pris des sens élogieux (noble decœur,énergique, sincère,etc.), ce qui témoigne de l'orgueil des anciens Francs.Les invasions arabes de la fin duVIII-èmesiècle n'ont laissé aucune trace ; celles des Normands auIX-èmesiècle n'ont agi que sur les parlers régionaux, donc en Normandie.
La couche latine du vocabulaire français
Le fonds latin constituel'essentieldu patrimoinehéréditairefrançais:86,53%. Rappelons qu'il s'agit du latinparlé. Lelatin littéraire, classique, a servi par la suite à faire des mots nouveaux, de manière artificielle.Le latin de la Gaule constitue le fonds originaire du français. Il s’agit du latin parlé par le peuple et désigné généralement sous le nom delatin vulgaire.La langue parlée par les colons, commerçants, fonctionnaires romains était très différente du latin littéraire.
AppendixProbi
L'AppendixProbiest une source majeure pour la connaissance du latin tardif, c'est-à-direpost-classique. Il s'agit en effet d'une liste de mots dulatin classiqueaccompagnés de leur équivalentenlatin tardif, vulgaire.Rédigée auxauxalentours duviiesiècle, elle se lit à la fin d'un manuscritpalimpsesteduviiesiècle ou duviiiesiècle contenant un exemplairedesInstitutaartiumattribués augrammairienValeriusProbus.C'est peut-être l'œuvre d'un professeur ou d'une école duiiiesiècle copiée et remaniée à plusieursreprises.Ce document, qui énumère les erreurs commises couramment dans la graphie de divers mots du latin classique, offre un intérêt considérable dans la mesure où il met en évidence les évolutions de la prononciation qui ont conduit du latin proprement ditaux langues romanes.Il a la forme d'une liste de227 pairesde mots réparties en deux colonnes : dans celle de gauche, figurent les formes du latinclassique;en face, dans celle de droite, les formes, présentées comme incorrectes, du latin parlé à l'époque où le document a été rédigé. On peut ainsi se faire une idée des différences existant dans l'Antiquité tardive entre les formes écrites et les formes orales correspondantes. Par exemple, le mot qui s'écritspeculumen latin classique se prononce en latin tardifspeclum(et même /sp'ɛ:klə/, car le-mfinal des désinences en-umet en-ems'est amuï depuis trois siècles).
AppendixProbi
2. Les emprunts.
Les emprunts sont une source d’enrichissement du vocabulaire de toute langue.L’empruntest un mot importé par une langue naturelle d’une autre langue naturelle moderne ou ancienne.Les emprunts, selon la période dans laquelle ils ont été faits, peuvent être classifiés enemprunts diachroniquesetsynchroniques.Lesemprunts aux langues étrangères constituent environ 10%du vocabulaire français.Ily en a un peu dans l'Antiquité, beaucoup plus à la Renaissance (influence de l'Italien), beaucoup à notre époque (anglo-saxon). On adopte d'abord le mot tel quel (glasnost) ; c'est ce qu'on appelle unxénisme, mot étranger servant à nommer une réalitéétrangère;puis on adapte sa prononciation (beef-steack, écritbiftèquepar Queneau);enfin le mot est naturalisé dans sa prononciation, sa graphie et ses désinences (riding-coat>redingote,packet-boat>paquebot,See-Quayah[nom d'un chef indien cherokee qui a inventé un syllabaire pour sa langue] >séquoia).
2.Les emprunts
Le français emprunte, tout d’abord, au latin,sa source naturelle d’enrichissement. Ces emprunts ont un statut particulier.Certains mots empruntés au latin sont appeléssavants(ou formes savantes) par opposition aux motspopulaires(ou formes populaires, hérités du latin à date ancienne, qui se sont modifiés selon les lois de l’évolution phonétique.Ces deux voies ont donné à la langue françaisedes doublets étymologiques, qui prennent des sens différents: par exemple, le latinfragilisa donné une forme populairefrêleet une forme savante –fragile.
Les doublets étymologiques
On appelledoubletun couple de mots à signification et aspect phonique actuels différents, issus d’un même étymon, mais introduits dans la langue française par deux voies distinctes :populaireetsavante. Le mot populaire subit plus de changements phoniques que le mot savant qui ne subit que des adaptations minimes.Souvent deux mots français remontent étymologiquement à un même terme de la langue mère, le latin:
Les doublets étymologiques
Les exemples cités montrent que les doublets peuvent appartenir à des parties du discours différentes (meuble - mobile, sanglier - singulier).Les doublets étymologiques expriment deux idées ou deux nuances d’idée différentes :écouterveut dire «s’appliquer à entendre, prêter l’oreille »etauscultersignifie «explorer les bruits de l’organisme par une auscultation» (le médecin ausculte le malade, ses bronches, son cœur,etc.) ; sichétifexprime la notion «de faible constitution, maigrichon, maladif» (un enfant chétif),captifale sens de «soumis à une contrainte, asservi, attaché» (être captif de ses passions) ;loyalc’est celui qui obéit aux lois de l’honneur, de la probité, de la droiture (un homme loyal) etlégalsignifie «conforme à la loi, défini par la loi», etc.
Parfois un mot provenant du latin et un autre pris à une langue étrangère forment un couple de doublets :
Les doublets étymologiques
mot latin


motfrançais


motprisd’une

langueétrangère


balneum


bain



bagne (ital.)

caballarius



chevalier


cavalier (it
al.)

campus



champ



camp (ital.)

expressus



exprès



express (angl.)

humor




humeur


humour (angl.)

juratus




jurée



jury (angl.)

niger




noir



nègre(esp.)

opera




oeuvre



opéra (ital.)

tonna (tunna)



tonnelle


tunnel (angl.)


Les doublets étymologiques
Ajoutons que certains doublets anglais sont des mots d’origine française que l’anglais avait empruntés au français autrefois et que le français a repris avec une forme et un sens modifiés (express, humour, jury, tunnel).Ce type d’emprunts diachroniques s’appellentemprunts-bumérangs.
2.Les emprunts
Au cours de l’histoire le français aemprunté à toutes les langues. Le nombre d’emprunts faits à chacune de ces langues était en dépendance de l’importance et de la durée de ces contacts. Biensûr, la liste la plus importante des emprunts faits par le français au long dessièclesc’est la liste des emprunts faits au latin.Le lexique du français contemporaincontientaussi beaucoup de mots d’origine italienne, anglaise, espagnole, arabe, néerlandaise, allemande, portugaise, etc. Certains emprunts ont été fait il y a très longtemps, il se sont facilement intégrés dans la langue française: à l’italien –appartement, cavalier, baroque, piano, balcon,etc.La situation de l’anglais est différente. Les emprunts antérieurs auXVIII-esiècle sont rares.
2.Les emprunts
Les mots empruntés à l’anglais comportent une connotation valorisante due au prestige de la civilisation anglo-américaine. Ces mots pénètrent dans plusieurs secteurs de la langue: commerce (discount, leasing, marketing..;); spectacle (jazz, rock, disc-jockey..); sport (volley-ball, football, surf…),cinéma (caméraman, script, travelling…);journalisme (gallup, reporter, flash…), informatique (hardware, software…). La multitude des mots anglaisinquiètesouvent les défenseurs de la langue française qui font des efforts pour franciser les secteurs les plus atteints.Pour des raisons économiques et politiques les autres langues offrent beaucoup moins de mots au français. L’espagnol a fourni le lexique de la tauromachie (corrida,toreador, matador,toro…); le russe a alimenté la politique et le passé soviétique (soviet, koulak, kolkhoze…);le japonais – les jeux et la nourriture (aikido, judoka,sucshi…); l’arabe – certains termes religieux (ayatollah, burqa…)
2.Les emprunts
Il faut distinguer les empruntsnécessairesdes empruntssuperflus.Les emprunts nécessairessont les mots empruntés à une autre langues, qui sont porteurs d’une notion, d’un objet ou d’un phénomène nouveau, qui n’existe pas dans la langue/culture importatrice, tels sont les cas pour les empruntsfootball, mafia, spoutnik, polentaetc. Les emprunts nécessaires sont le plus souvent les mots qui désignent des réalités culturelles, culinaires spécifiques, pittoresques, propres à certains peuples parlant certaines langues.Les emprunts superflussont les mots empruntés à une autre langue, le plus souvent, à l’anglais, par snobisme, par mode. Ces emprunts ont des équivalents français légitimes, qui peuvent être utilisés sans aucune gène.Par exemple:chalenge au lieu de défi; e-mail au lieu de courriel; cool/super au lieu de magnifique; lifting au lieu de lissage; chat au lieu de dialogue en ligne.
3. L’abréviation et la siglaison
Le français se sert aussi de deux autres procédés qui contribuent à l’enrichissement du vocabulaire et à sa créativité lexicale:l’abréviation ou la troncation et la siglaison.Les sujets parlants/les locuteurs on souvent besoin de raccourcir les mots qu’ils considèrent trop longs, en retenant juste ce qu’il faut pour que le signe obtenu soit suffisamment compréhensible.L’abréviation consisteen l’omission d’un ou plusieurs éléments constitutifs du mot, tout en conservant son sens. L’abréviation peut être utilisée dans des cas différents:- Quand un objet, un être, un processus sont désignés par une fusion de deux ou plusieurs unités lexicales:générale au lieu de répétition générale; quotidien au lieu de journal quotidien; pull au lieu depull-over.
L’abréviation
Quand on a affaire à des mots composés savants:cinéma ou ciné pour cinématographie; photo pour photographie; stylo pour stylographe; micro pour microphone;Quand on veut abréger les unités lexicales graphiquement longue (plus de trois syllabes):métro pour métropolitaine; fac pour faculté; prof pour professeur; bac pour baccalauréat;Quand on réduit conventionnellement un mot à une ou quelques lettres:M –pour Monsieur; Mme pour madame; Dr pour Docteur; p. pour page.La troncation peut être- postérieure/apocope:fac(ulteé), amphi(théatre);antérieure/aphérèse:(auto)bus, (ca)pitaine;double: (re)frig(girateur) --- frigo.L’abréviation a entrainé le développement d’un pseudo-suffixe –o, par généralisation de la voyelle–o-dans les motspromo-, compo-. On a formé d’autres abréviations sur ce même modèle:mécano (de mécanicien); apéro (de l’apéritif); hosto (d’hôpital); prolo (de prolétaire).
La siglaison et l’acronymie
Les sigles sont les unités formées par la réunion des lettres initiales des mots composant des unités lexicales complexes, désignant les organisations administratives, politiques, syndicales, non-gouvernementales, internationales etc.:PS – Parti Socialiste; CGT – Confédération Générale du Travail;Lessigles se prononce selon la récitation de l’alphabet.Les acronymes sont les sigles qui se prononce comme des mots indépendants, car l’articulation des consonnes et des voyelles permettent cela:UNESCO (United NationsEducationalSocilaandCultualOrganisation), OTAN (Organisation Transatlantique du Nord), ONU (Organisation des Nations Unies);ENA(EcoleNationaled’Administration).Certains acronymes sontdevenusdes mots véritables en vertu de leur utilisation très fréquente:radar (RadioDetectingandRanging); laser (Light Amplification bySti,ulatedEmission of Radiations):
Devoir
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